1. |
À l'unisson
03:10
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j'ai oublié les vents venus de l'ouest
j'ai oublié les caresses des vagues
j'ai oublié les navires célestes
j'ai oublié les enfants qui divaguent
j'ai oublié mes yeux dans la grisaille
j'ai oublié les odeurs du lait chaud
j'ai oublié mes cheveux en bataille
j'ai oublié mes rêves de marmot
mais je me souviens encore
de mes premiers frissons
nos corps en corps-à-corps
nos cœurs à l'unisson
j'ai oublié la couleur des étoiles
j'ai oublié le parfum des comètes
j'ai oublié les mélodies astrales
j'ai oublié la danse des planètes
j'ai oublié le vent dans mes cheveux
j'ai oublié m'être perdu en vol
j'ai oublié mes mots doux au bon dieu
j'ai oublié les vapeurs de l'alcool
mais je me souviens encore
de mes premiers frissons
nos corps en corps-à-corps
nos cœurs à l'unisson
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2. |
Les anges
02:29
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les anges rient sur leur nuage
je crois qu'ils sont ivres
s'amusent des mauvais présages
cachés dans leurs livres
les anges chantent des cantiques
canette à la main
ils discutent de politique
n'y comprennent rien
ils titubent
ignorent le danger
ils disent chut
à la fatalité
les anges payent la rançon
de leur insuccès
dans tous les débits de boissons
ils font des excès
les anges se lèvent au soir
dans leur solitude
au paradis dieu qu'il fait noir
j'ai plus l'habitude
ils titubent
ignorent le danger
ils disent chut
à la fatalité
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3. |
Le carrousel
04:43
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les rues sont pleines de solitaires
pendus au bras de leur solitude
comme des amants d'un autre temps
ils s'offrent des fleurs des tourments
dans un vacarme de cimetière
je crois qu'ils ont pris l'habitude
d'aller de venir inconscients
ces amoureux semblent mourants
le carrousel tourne sans fin
il n'emporte rien dans sa danse
derviche au milieu du désert
encore un autre solitaire
et les pigeons meurent de faim
ils doivent se rendre à l'évidence
on a tué l'imaginaire
il n'y a plus d'enfants sur terre
les rues sont pleines de solitaires
pendus au bras de leur solitude
si j'en crois mon ancienne vie
on est dimanche aujourd'hui
dans ce vacarme de cimetière
je crois que j'ai pris l'habitude
d'aller de venir inconscient
de vivre contre le présent
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4. |
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les toits gris des maisons
j'en oublie mes regrets
les poings dans mon blouson
des cauchemars parfaits
je crois être un garçon
je ris je m'y soustrais
s'efface mon prénom
ton visage apparaît
les secondes au balcon
dans un brouillard épais
j'épelle ton veston
perdu dans un reflet
y a des rires en prison
j'ignore ce dont tu rêvais
j'en oublie mes chansons
l'ennui le ciel rennais
faut pas croire tout ce qu'on dit
ça ne te ressemble pas
on nous a trop menti
y a des matins comme ça
faut pas croire en la vie
un jour on se vengera
c'est tout vide et tout gris
les chiens font pas des chats
je pense à ces avions
bientôt remords amers
le destin est un con
doigt vers montgolfière
j'ai perdu la raison
vins et trésors d'hier
les merdes de pigeons
sur le trait de la mer
dans les doux horizons
il faut faire carrière
j'aperçois cargaison
les oiseaux font les fiers
les enfants jouent en rond
ils marchent de travers
bientôt désillusion
perdue dans les déserts
faut pas croire tout ce qu'on dit
ça ne te ressemble pas
on nous a trop menti
y a des matins comme ça
faut pas croire en la vie
un jour on se vengera
c'est tout vide et tout gris
les chiens font pas des chats
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